La Fabrique de musique
Dispositif de recherche-création – 2012
Conception et réalisation : Soizic Lebrat
La Fabrique de musique prend la forme d’une émission radiophonique d’une durée d’une heure. Chaque émission est prétexte à une rencontre avec un(e) musicien(ne) invité(e). Trois temps se succèdent. Un temps de « préparation », hors antenne, un temps de performance en direct, qui se prolonge par un échange sur le mode de la conversation libre. La Fabrique de musique se prolonge dans L’Écho de la Fabrique, une émission sur Jetfm de diffusion du travail sonore de l’invité(e).
Ce projet bénéficie de l’accueil et de l’aide technique de Jetfm depuis 2012 (Nantes), mais également de Radio Grenouille (Marseille) depuis 2016, et de Radio Campus (Paris) en 2017. Il a reçu en 2015 l’aide du gouvernement de Styrie (Autriche), de l’Institut français et de la ville de Nantes. La Fabrique de musique a fait l’objet d’un projet pédagogique de création à la Maison des arts de Saint-Herblain en 2015-2016.
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Alain Le Foll
Alain Le Foll, ingénieur en systèmes électroniques. Alain Le Foll développe sa pratique et ses compétences pour la musique, le son et la technologie depuis 25 ans. Il trouve dans le spectacle vivant un terrain de prédilection. Plus spécifiquement concepteur son mais aussi concepteur en lumière et machinerie, il a collaboré à de nombreuses créations : théâtre, danse, musique (Cie Crac, Cie Fol Ordinaire (M. Liard), Cie Rictus (L. Maindon), Cie L’Éternel Éphémère (T. Pillon), Cie Garin Troussebœuf, Ateliers théâtre et danse du Théâtre Universitaire de Nantes...)
Depuis quelques années, ses activités s’orientent plus particulièrement sur l’exploitation des nouvelles technologies dans le champ du spectacle vivant, de la scénographie d’expositions et des installations numériques artistiques. Il développe des espaces sonores, lumineux et interactifs pour des parcours scénographiques en combinant capteurs, outils logiciels et hardware libres (pure data, python, arduino...). Il collabore avec Sandrine Berger, scénographe, sur les expositions Gourmandises et Trouillomètre zéro (scenotopic.fr), avec l’artiste Dominique Leroy (dominiqueleroy.info/blog) sur l’exposition La Robe et le nuage (Hab galerie à Nantes), et l’installation Storelux (plateforme intermédia, Stéréolux, Nantes).
La pratique de la musique improvisée lui permet d’approfondir son approche instrumentale et ses recherches sonores, d’expérimenter et développer des dispositifs numériques pertinents dans les processus de création.
Les outils de spatialisation, de traitement sonore et de conduite de spectacle participent à la création d’un paysage sonore mouvant et immersif. Alain Le Foll intervient comme formateur depuis 2012 à l’IUT de Nantes sur le module « outils de développement pour le spectacle » de la licence professionnelle Syrdes.
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Double Frictional Wheel
Pièce pour violoncelle à roue et son double acousmatique
Conception, composition, interprétation : Soizic Lebrat
Équipe de réalisation du dispositif technique et numérique : Alain Le Foll, Vincent Schill, Jean-François Rolez
Ce projet bénéficie du soutien de l’État - Ministère de la Culture et de la Communication (CNC - DICRéAM), du Conseil Général de Loire Atlantique, de la Spedidam. Il est accueilli en résidence de recherche et de création au Lolab, lieu unique - scène nationale de Nantes et de Stéréolux (Labo des Arts & Techs).
Double Frictional Wheel est une œuvre sonore immersive pour violoncelle à roue et son double acousmatique, que l’interprète active de l’intérieur, à l’écoute des micros-variations qu’il génère. Le violoncelle est ici augmenté d’une roue électrique remplaçant l’archet et l’interprète est dédoublé, via un dispositif acousmatique, programmé pour réagir en temps réel, en puisant dans un répertoire de sons préalablement enregistrés. La mise en geste de la partition musicale et sonore de l’interprète permet de commander le jeu du double acousmatique, le système de commande étant basé sur la captation des mouvements des bras et mains de l’interprète.
Ce projet relie trois grandes problématiques récurrentes de mon travail de création. La première concerne le sens que je donne aujourd’hui à ma pratique du violoncelle, instrument né au milieu du XVIIIe siècle, conçu et réalisé pour jouer le répertoire de cette époque. Cette question se traduit notamment par l’envie et la nécessité d’adapter l’instrument vieux de plus de 250 ans aux formes de création contemporaine, de le repenser par le biais de ses prolongations mécaniques et/ou numériques et informatiques, dans l’hypothèse où s’ouvriraient aussi des perspectives de renouvellement des techniques et modes de jeu, ainsi que des nouvelles pistes ou formes de compositions qu’elles génèreraient. La roue est donc autant un moyen de prolonger l’instrument et de le faire sonner autrement, que de réfléchir à de nouveaux gestes instrumentaux de fabrication du son.
La seconde problématique est celle de la rencontre et des formes musicales et sonores qu’elle induit dans des processus ouverts de composition. C’est une mise en scène et en son de la rencontre avec mon double acousmatique, que je pressens autre que moi. Et c’est bien parce que je le ressens autre que moi que je cherche à le rencontrer. Une rencontre qui s’apparente donc ici à un dédoublement. Ça me donne la légitimité de le concevoir de façon à ce que nous puissions entrer en interaction pendant la performance. Je lui donne donc une forme d’autonomie mais celle-ci est programmée en amont. L’idée est d’ouvrir un espace d’improvisation en laissant la place à l’imprévu, car il me permet de remettre en jeu mes logiques compositionnelles de l’instant. Autrement dit, ça revient à poser cette question : si j’improvise avec quelqu’un d’autre, j’aurais envie que cet autre improvise comment ?
Enfin la troisième problématique de ce projet est liée à la question de la musicalité. J’ai fait le choix du drone comme élément sonore constitutif de la pièce musicale avec cette intuition que je souhaite mettre à mettre à l’épreuve : un bourdon, fait d’une seule note, peut-il être musical ? Je m’appuie pour y répondre sur ma perception de la musicalité que je définirais non comme une variation de notes et de rythmes, mais comme ce que génère l’expressivité humaine, qui se traduit par les gestes agogiques de l’interprète, qui tend à phraser, en restant lié étroitement à sa respiration, aux battements de son cœur, et qui se nourrit de son imaginaire incarné et habité. Ainsi définie, cette question de la musicalité est également réinterrogé par le prisme de la relation homme-machine de ce projet, qui est ici une mise en abîme des postures : tandis que je joue à ‘‘être’’ la machine jouant du violoncelle (roue électrique, son continu, itération), le double acousmatique, désincarné mais programmé et généré par mon jeu prendra-t-il le caractère ‘‘humain’’ de l’interprétation de l’œuvre (la musicalité) ?
- Invité.es 2017-18
- Invité.es 2016-17
- Invité.es 2015-16
- Invité.es 2014-15
- Invité.es 2013-14
- Invité.es 2012-13
Geneviève Sorin (accordéon – FR)
Jérôme Joy (laptop – FR)
Lucas Pizzini (flûtes, objets ̶ FR)
Nicolas Desmarchelier (guitares – FR)
François Wong (saxophone – FR)
Emmanuel Cremer (cello – FR)
Perrine Bourel (violon – FR)
Meryll Ampe (laptop – FR)
Aude Rabillon (laptop – FR)
Clara Bodet (clarinette – FR)
Fred Marty (contrebasse – FR)
Sarah Clénet (contrebasse – FR)
Natacha Muslera (voix – FR)
Pôm Bouvier (dispositif sonore – FR)
Aline Penitot (laptop – FR)
Clara de Asis (guitare à plat – ES)
Delphine Bretesché (poésie – FR)
Tristan Ikor (saxophone – FR)
Oiseaux, pluie, tondeuse… (préau du centre culturel de la Bernadière – FR)
Rafaelle Rinaudo (harpe électrique ̶ FR)
Margarethe Maierhofer-Lischka (contrebasse – DE/AT)
Annette Giesriegl (voix ̶ AT)
Gottfried Krienzer (guitare ̶ AT)
Elisabeth Harnik (piano ̶ AT)
Fanny Lasfargues (basse électroacoustique ̶ FR)
Franz Loriot (violon-alto ̶ FR)
Yann Théophage (saxophone ̶ FR)
Mathias Delplanque (laptop – FR)
Carla Pallone (violon – FR)
Shadi Fathi (sétar – IR/FR)
Anne-Laure Pigache (poésie sonore, voix – FR)
Fred Lonberg Holm (violoncelle ̶ US)
Yuko Oshima (batterie – JP/FR)
Christophe Havard (dispositif électro-acoustique – FR)
Olivia Grandville (danse – FR)
Isabelle Duthoit (chant, voix – FR)
Barbara Dang (piano, voix – FR)
Laurent Huron (poésie – FR)
Fred Compagnon (accordéon, voix – FR)
Michaël Nick (violon – DE/FR)
Guillaume Séguron (contrebasse – FR)
Jean-Luc Cappozzo (trompette – FR)
Emilie Mouchous (objet sonore – CA)
Maguelone Vidal (saxophone – FR)
Philippe Petit (platine – FR)
Eva Ursprung (saxophone, ordinateur –AT)
Nathalie Desouches (poésie sonore – FR)
Raphaël Godeau (guitare acoustique, guitare électrique – FR)
Jean-Marc Foussat (AKS – FR)
Julien Ottavi (Laptop – FR)
Guillaume Viltard (contrebasse – FR)
Guylaine Cosseron (chant, voix – FR)
Jenny Pickett (ordinateur, UK/FR)
Mariette Navaro (poésie – FR)
Joung Ju E (gomungo – KR/FR)