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Le paysage est une suite

Le paysage est une suite (2024 –  2026)

Soizic Lebrat & Fanny Chiarello

Dates

Une invitation à la rencontre 

Quand Soizic Lebrat propose à Fanny Chiarello de l’accompagner en résidence à l’Abbaye de Noirlac, l’écrivaine pense à l’écriture d’un livret pour le disque à venir. Il s’agirait du parcours de la compositrice, de sa pièce Solo Suite, de l’œuvre de Bach que cette pièce prend pour matière première, à savoir la première Suite pour violoncelle seul ; il y serait aussi question du dispositif d’enregistrement imaginé par Soizic Lebrat et l’ingénieure du son Céline Grangey, peut-être de Noirlac et de son abbaye, plus précisément de l’abbatiale où aurait lieu la captation.

Les choses se passent différemment. Bien que l’on trouve dans son texte ces différents éléments, les obsessions propres à l’autrice s’insinuent dans les pages. Très vite, l’évidence se manifeste qu’il s’agira de poésie. Ainsi, le texte et la musique sont devenus deux œuvres à la fois indépendantes et complémentaires. Tandis que Soizic apprivoise l’acoustique de l’abbatiale, Fanny explore les topographies des environs. De cette double déambulation naît « Le paysage est une suite ». La phrase ouvre le texte et devient également le titre d’un objet parallèle. 

Lors des répétitions pour préparer ce que l’on appelle traditionnellement une lecture musicale, dans le but de promouvoir le livre-disque à paraître chez Mazeto Square à l’automne 2024, l’envie d’expérimenter déborde encore une fois. L’idée d’une forme en duo se fait jour. 

Une forme de suite en duo

Faire suite, articuler  le son et le verbe,  inventer une dynamique et un flux qui dépassent la formule classique de la lecture musicale, générer une entité artistique hybride qui les relie aux  espaces qui les accueillent.

Soizic Lebrat imagine pour sa composition un processus qui traverse la diversité de ses matériaux, puisés dans tout son répertoire, allant des notes baroques de Bach aux matériaux électroacoustiques. Ce cadre compositionnel accueille, selon un même principe, la voix de Fanny Chiarello,  qui s’appuie sur les motifs et les obsessions de son parcours.

Ce duo cherche la frontière entre écriture/composition et improvisation. Un pari : ce qui les sépare est toujours flou, flottant, à être rejoué, à être déjoué.